L’histoire du collège

De la Bonbonnière à l’Ensemble Ste Thérèse

« Nous venons d’établir une jolie maison pour les sœurs malades ou fatiguées. C’est à Maisons-Alfort, à la porte de Paris. Pour 16 sous, nous y allons en voiture, il nous faut une heure. C’est une bonbonnière… il y a un jardin clos.» (Anne-Marie Javouhey à sœur Rosalie, 1844)

Cette installation n’a pas pour seule fin le repos de sœurs mais surtout de créer un pensionnat pour jeunes filles orphelines et une école communale. La « Maison des orphelines » est inaugurée le 20 octobre 1844 avec 33 pensionnaires. Le projet est d’en accueillir une centaine. Aussi, des travaux d’aménagement sont vite mis en route.

Pensionnat des Religieuses de St-Joseph de Cluny (Maisons-Alfort) - la cour de récréation

L’année suivante Sœur Rosalie achète une propriété comprenant divers bâtiments avec jardins et dépendances. L’école communale est installée dans le presbytère de l’église St Rémi. Pour soulager le presbytère, la mairie loue en 1834 un bâtiment dans la ferme pour y accueillir les filles. Le pensionnat et l’école maternelle se développent. C’est en 1865 que le premier groupe scolaire est construit.

L’orphelinat semble disparaître à la fin des années 1870. La première pierre de la chapelle est posée le 21 mai 1870 et est dédiée à St Joseph. En 1890 de nombreuses religieuses s’intègrent à la vie locale et font notamment des soins à domicile aux malades.

La loi sur la laïcisation de l’enseignement entraîne la fermeture de l’école et du pensionnat en 1906. L’établissement accueille alors des personnes âgées et des personnes
handicapées. Un atelier de confection de fleurs en papier est créé pour des jeunes filles sans travail.

Pendant la première guerre mondiale, les locaux sont affectés à l’armée.

En 1931 le cours sainte Thérèse ouvre avec 22 élèves. Deux ans plus tard ils sont 78, et en 1940, 300 !

La 2ème guerre mondiale engage les sœurs vers de nouvelles missions humanitaires : des réfugiés de Belgique et du Luxembourg affluent et 380 sont hébergés dans l’établissement. Trois cents repas sont servis chaque jour. Et la municipalité demande aux sœurs de créer un centre sanitaire.

Après la guerre, le cours retrouve sa vitalité : les jeunes filles y préparent le baccalauréat, tout en accueillant des pensionnaires et des dames âgées. En 1950, le cours Sainte Thérèse devient un établissement secondaire de la onzième à la terminale.
En 1959, l’école passe sous contrat simple avec l’État puis en 1970 en contrat d’association. Le second cycle est fermé en 1982.

La mixité se développe avec en 1985 plus de 600 élèves, 800 en 1990, et aujourd’hui plus de 1100 élèves !

A travers ce rappel historique, nous voyons combien les sœurs de la Congrégation ont œuvré pour cet établissement dont elles ont été directrices jusqu’en 1998 mais aussi pour d’autres missions dans la ville de Maisons-Alfort. Elles ont su, à travers les évènements, s’adapter, répondre à de nouvelles missions, en lien avec leur charisme, pour aider, soulager, faire grandir…

Sr Nathalie-Emmanuelle, soeur de Saint-Joseph de Cluny